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A La Découverte du Scandal

Il était plus de 21h lorsque la sonnette d’Olivia retentit. Elle regarda par le judas de sa porte : c’était le Chef de Cabinet de la Maison Blanche. Elle lui ouvrit la porte

- Que se passe-t-il, Cyrus ?

Il lui tendit une bouteille de Mouton Cadet 2009, son vin français préféré, et entra dans l’appartement. Olivia sortit les verres. Cyrus s’assit sur le canapé d’Olivia. Son ancienne protégée avait fait bien du chemin depuis Harvard.

- Tu connais un peu le conflit sur la Syrie ?
- Un pays en guerre civile contre Bachar al-Assad, un Dictateur… Enfin, tout dépend de quel côté du régime tu te trouves !
- Tu fais bien de dire ça, tiens !... En fait, on a monté l’opinion contre Bachar al-Assad. On a fait croire au monde entier que les attaques au gaz sarin, c’était lui… Sauf que le gaz ne venait pas d’Assad, mais des rebelles. C’est le Front al-Nousra qui a toute une cellule dédiée à la production de gaz Sarin. Les Turcs en ont même arrêté quelques-uns.
- Mais alors pourquoi avoir renoncé à renverser Assad au dernier moment ? Vous aviez tout le soutien international nécessaire !
- Parce qu’un journaliste, Peter Falkin, a des preuves qui montrent quel camp a vraiment fait ces attaques chimiques. Il a trouvé des échantillons des obus utilisés en Syrie. Il les a eus par les Russes, qui les ont envoyé dans un laboratoire militaire du Royaume-Uni. Le labo a conclu que le gaz utilisé dans l’attaque chimique d’août ne correspondait pas à celui des stocks de l’armée syrienne, tels qu’ils étaient répertoriés par les experts. On a reçu le rapport, mais on l’a gardé pour nous.

Cyrus porta le verre de rouge à ses lèvres. Olivia trouva qu’il n’avait pas changé. Cela faisait quelques mois qu’elle ne l’avait plus revu. Il semblait pourtant toujours être le même animal politique. D’aucun dirait un monstre politique. Cela se traduisait par un regard dur, surélevé par un front assez haut. Il avait toujours été prêt à tout pour amener Fitzgerald Grant au pouvoir, et à l’y maintenir, ce qui incluait des méthodes parfois assez peu reluisantes, qui avaient poussé Olivia à démissionner de son poste à la Maison Blanche. Pour le moment, il semblait fatigué. Il se frottait les yeux, comme pour s’éclaircir les idées. Il regarda Olivia dans les yeux.

- Liv… On sait que c’est un Dictateur. Mais cet enfoiré est trop malin. Il pourrit volontairement le conflit pour les avoir à l’usure. Et pendant ce temps, ceux qui prennent le vrai pouvoir, ce sont les terroristes. Et Abou Bakr al Bagghdadi, lui, c’est une menace bien, bien plus effrayante que Ben Laden, et bien pire que Bachar, crois-moi !... Et il a fallu qu’un petit incapable de l’ONU aille balancer ces preuves à un journaliste ! Ils savent du coup qu’on le savait depuis au moins trois mois. Et il y a pire.
- Pire ?
- On a demandé au Pentagone de préparer des plans pour bombarder la Syrie. On voulait éradiquer complètement toute capacité militaire syrienne, en même temps que tomber sur l’EIIL… Et tout ça aussi, le journaliste a mis la main dessus. Ce plan de bombardement préparé, c’est en soi un crime de guerre, avec des dizaines de milliers de victimes. Or, si ça sort dans les médias, c’est la réélection de Fitzgerald Grant Troisième du nom qui sera en danger.
- On parle de crime de guerre, il y a un conflit avec des gens qui meurent, des civils !
- Liv ! Fitz a refusé la guerre, justement parce qu’on n’était pas sûrs de nous. Il a refusé au tout dernier moment. On pense qu’on a même été manipulés par les Turcs.
- Les Turcs ?
- Les Kurdes syriens viennent massivement chez eux. Les Turcs ont peur que la révolution syrienne ne s’exporte chez eux, et notamment que l’EIIL ne tente également de s’y imposer. Surtout qu’on sait que les mafias russes et ukrainiennes vendent des armes aux Kurdes. Une révolution y est peut-être en cours. C’est tout le Moyen-Orient qui pourrait s’embraser d’ici peu. Du coup, on s’est couvert de ridicule aux yeux du monde entier, mais Fitz a préféré ça à entraîner le pays dans une guerre inutile, comme Bush l’avait fait en Irak.
- Admettons ! En quoi est-ce que je peux vous aider ?
- J’ai besoin que tu décrédibilises ce journaliste, ce Peter Falkin. Il ne faut pas qu’il puisse sortir son histoire. Même s’il n’a peut-être pas de preuves tangibles, la seule rumeur suffirait à nous attirer une image qui nous collerait à la peau pour le reste de son mandat.
- Cyrus, je vais voir ce que je peux faire… mais ce que vous avez fait, je ne sais pas… C’est loin des rêves qu’on avait quand on l’a fait Président.
- Des fois, je me demande si tout n’est pas parti de travers au moment où tu es partie… Tu nous tirais tous vers la lumière. Moi, Mellie… Même Fitz n’était plus le même. Même lui est devenu plus sombre. Tu nous tirais tous vers la lumière.
- Tu es venu jusqu’ici pour ressasser un passé vieux de plus d’un an ? Cy ! Je ne quitterai pas Olivia Pope et Associés. Je te l’ai déjà expliqué. Abby, Harrison et Huck avaient besoin de moi. J’accepte de prendre le dossier, mais je ne reviendrai pas. Je ne retravaillerai pas pour la Maison Blanche.
- Je sais… Mais le bon temps me manque… Je suis un nostalgique, que veux-tu !

Ils parlèrent un peu du bon temps. Cyrus semblait sincère en disant qu’Olivia lui manquait. Bien que sur ses gardes, Olivia était quand même touchée. Cyrus finit par partir, non sans lui avoir recommandé la plus grande discrétion. En aucun cas, la Maison Blanche ne devait être impliquée. Recommandation superflue, pensa la jeune femme.

Elle réfléchit longuement ce soir-là. Cela faisait plus d’un an qu’elle n'avait pas retravaillé pour la Maison Blanche. En réalité, depuis qu’elle avait démissionné de son rôle de Secrétaire de la Communication. Le peu de choses que Cyrus lui avait dit l’inquiétait. L’Administration Grant semblait s’être éloignée des idéaux pour lesquels chacun se battait, elle la première, lors de la campagne électorale. Or, Olivia avait d’abord besoin de croire que la cause qu’elle défendait était juste pour se battre. Elle se sentait ainsi tiraillée entre l’envie d’aider son ancien mentor, et celle de rester fidèle à ses idéaux.

Le lendemain, Olivia réunit son équipe. C’est Huck qui, comme d’habitude, entra le premier dans son bureau. l’ayant rapidement saluée, il passa dans son bureau, un espace rempli d’ordinateurs. Vint ensuite Abby, une ravissante rousse, pleine d’énergie. Harrison et Stephen entrèrent ensemble, apportant les cafés. Tous se retrouvèrent dans la grande salle de réunion. C’est Olivia qui prit la parole, comme souvent : 
- J’ai besoin de vous pour régler une affaire pour un ami. Je vous présente donc Peter Falkin, Journaliste au Washington News. Il a écrit un article infondé sur un ami proche. Abby, Stephen et Huck ! Déterrez-moi tout ce qu’il y a à savoir sur lui. Je veux des munitions pour l’empêcher de publier cet article. 
- Et moi ? demande Harrison. 
- Toi, je veux que tu trouves cette femme : elle s’appelle Quinn Perkins. Je voudrais qu’elle rejoigne l’équipe. Elle est arrivée il y a peu à Washington. Elle m’a été recommandée par des amis. Je veux qu’elle commence demain matin. Voici son adresse : à toi de la convaincre, débrouille-toi comme tu veux. 
- Sans nous consulter ? demanda Abby. 
- Abby ! Je sais ce que je fais. J’ai confiance en mes amis, et je l’ai personnellement vue à l’oeuvre sur une affaire ou deux. Quinn Perkins sera un atout, crois donc en mon instinct ! Allez ! au boulot tout le monde ! 

Abby quitta le bureau, excédée. Le comportement d’Olivia l’agaçait depuis quelques jours. Elle donnait des ordres mystérieux, ne prenait plus la peine de consulter son équipe. Elle restait loyale à Olivia. C’était son amie : elle l’avait même sauvée de l’emprise de son mari, et l’avait petit à petit aidée à se reconstruire. Néanmoins, Abby ne supportait pas les prises de décision unilatérales. Cette réunion ce matin-là ne faisait qu’ajouter à sa colère. 

Restée seule, Olivia soupira. Le dossier Perkins était parti ! Advienne que pourrait, elle allait l’engager. Ils avaient de toute manière besoin de monde. Elle la rattacherait à Huck. Cela aiderait également ce dernier à davantage se sociabiliser. Ancien espion, il ne parlait que très peu. Par ailleurs très efficace, il était clair qu’il avait vécu de nombreux traumatismes dans sa vie, et Olivia n’était pas certaine de tous les connaître. Elle l’avait petit à petit aider à reprendre confiance en lui et en l’être humain. Elle avait su utiliser ses compétences en informatiques pour le bien du cabinet Olivia Pope et Associés. 

Abby revint quelques heures plus tard, accompagnée de Stephen et Huck. Leurs yeux pétillaient. C’est Abby qui prit la parole la première. 

- Il n’a rien d’extraordinaire, ton Peter Falkin ! Un journaliste un peu en galère, plus ou moins abonné aux articles de remplissage. 

En même temps qu’elle parlait, Abby accrochait des photos du journaliste. 

- Physique quelconque, boulot quelconque… On aurait même pu le prendre pour un clochard avec son imperméable beige. Il a une vieille voiture, une Peugeot 403, une femme, pas d’enfant, un chien, un basset. Bref ! Un gars ordinaire, celui qu’on voit tous les jours dans la ville. 

Stephen prit le relais. 

- Jusqu’au jour où il commence à publier un article sur les tortures en Irak. C’était même avant les révélations de Wikileaks. 
- Comment un journaliste de seconde zone a-t-il pu obtenir ce type d’informations ? coupa Olivia. 
- C’est toute la question, et c’est là que ça devient intéressant. 

Huck prit à son tour la parole. 

- J’ai fait le tour des mails sur son serveur. Ils proviennent tous d’un même site. À noter qu’il y avait de nombreuses adresses miroir. Celui qui fournit les infos ne tient pas à être connu, mais je suis sur lui. 
- Je sais de source sûre qu’il travaille pour l’ONU. Certaines informations qu’il veut divulguer n’étaient a priori connu que des membres de l’Assemblée générale, et de leur staff proche. Quoi d’autre sur le journaliste ? 
- J’ai aussi détecté des mouvements d’argent. Il déplace chaque mois de grosses sommes vers un compte texan, ainsi que vers des comptes de ses proches, également au Texas. 
- Le Texas ? Pourquoi ? 
- On ne sait pas encore. Par contre, fait intéressant : il a commencé ces transferts au moment où il a publié son premier grand article. Et il ne touche pas à l’argent du compte-joint. 
- Mais d’où lui vient cet argent ? 
- Je cherche toujours la source. 
- Entendu. Reste là-dessus, Huck ! J’ai besoin de ce renseignement avant la fin de la matinée. 
- Il n’a pas terminé ! 

Les yeux d’Abby pétillaient. Olivia lui fit signe de partager ses infos. 

- Il trompe sa femme avec un homme ! Plutôt séduisant. Beaucoup de rendez-vous dans des hôtels. Toutes les réservations sont faites au nom de Peter Falkin, donc on cherche l’identité de son amant. 

Tous quittèrent le bureau d’Olivia, mais Stephen revint sur ses pas. 

- Oui ? 
- Cette histoire, ces mystères… Ce ne serait pas ton retour à la Maison Blanche ? 

Olivia quitta l’écran des yeux et le regarda. Elle avait été surprise que cette question ne vienne pas plus tôt. 

- Non. C’est effectivement la Maison Blanche. C’est un service que je leur rends. En les aidant, on porte le glaive et on protège le pays. 
- Comment ça ? 
- Je ne peux pas tout t’expliquer Stephen, pas encore, et peut-être jamais, mais ce Peter Falkin a des informations qui touchent à la sécurité nationale et internationale. Cyrus ne serait pas venu me voir autrement. 
- Cyrus Beene ? Son chef du Cabinet ? On est dans le cercle proche de Grant, là ! Et tu vas y retourner ? 
- Où ? 
- A la Maison Blanche ! 
- Non ! On est en sous-marin. Personne n’a à connaître cette affaire en dehors de nous. Stephen, crois-moi, je reste avec vous, mais il faut qu’on traite cette affaire ! 

La porte s’ouvrit brusquement. Huck entra et tendit une feuille à Olivia : 

- Toute la liste des mouvements bancaires. Celui qui lui fournit ces renseignements, c’est George Cole, l’Ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU… et c’est lui que voit Falkin. 
- Quoi ? Tu veux dire que c’est la même personne qui fournit les renseignements et qui paie en plus le journaliste ? Mais dans quel but ? 
- Et si on allait le lui demander ? 

Olivia se leva de son fauteuil et se dirigea vers la sortie. 

- Stephen, tu viens avec moi.

 

Olivia se rendit dans les locaux du Washington News. Elle y salua Carol Nelmar, une journaliste à qui elle avait confié de nombreuses exclusivités. Elle était en pleine discussion avec Jessica Gellerman, leur reporter vedette. Toutes deux parlaient à voix basse, et leurs yeux brillaient. Olivia n’avait aucun doute que tout le monde était au courant que le journal était sur le point de sortir une nouvelle bombe médiatique. Elle parvint à trouver le bureau de Peter Falkin. 

Il était évident que le journaliste avait monté en grade depuis ses premiers articles. Il disposait d’un bureau pour lui tout seul, quand une bonne partie de ses collègues travaillaient dans un open space. Il bénéficiait d’une assistante, Tricia, qui les fit entrer. Peter Falkin n’était pas encore là : il n’allait pas tarder. Olivia et Stephen s’assirent devant un bureau imposant, énième signe de la considération apportée à ce journaliste par sa Direction. 

- Stephen, comment se fait-il que nous n’ayons jamais entendu de ce journaliste ? Tes contacts sont-ils toujours à jour ? 
- Je m’attache à ne pas trop faire parler de moi, et à signer mes articles sous initiales, voilà pourquoi ! 

Olivia se retourna : Peter Falkin s’encadrait dans la porte. Il vint lui serrer la main. Abby avait raison : il avait vraiment un physique quelconque. Cependant, il se dégageait de lui une chaleur, une bienveillance qui plurent à Olivia. 

- La grande Olivia Pope dans mon bureau ! Que me vaut cet honneur ? 
- J’ai des informations pour vous ? 
- Pour moi ? Voyons ! 
- Des amis m’ont rapporté que vous faisiez des cachotteries à votre femme. 
- De quoi me parlez-vous ? 
- Des mouvements bancaires… Assez typique lorsqu’un homme cherche à divorcer. Par contre, divorcer pour sortir avec un homme, c’est moins courant. Et quand cet homme est l’Ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU… Ca fait quand même beaucoup de mélanges de genres ! 

Stephen n’eut que le temps de se lever et de s’interposer entre Falkin et la porte. Le journaliste semblait effrayé. Olivia le força à s’asseoir, pendant qu’elle-même se levait et le dominait de tout sa taille. 

- Qu’est-ce que vous me voulez ? 
- Ce que je veux ? Je veux que vous me promettiez de ne pas publier cet article, et de détruire toutes les traces de son existence. 
- Quel article ? 
- Ne jouez pas à ça avec moi ! Je peux vous faire radier à vie du journalisme, et faire de votre nom l’incarnation du mot Scandal pour votre profession, et donner toutes les munitions à votre femme pour qu’elle vous plume jusqu’au dernier cent. Je peux aussi faire de la vie de votre ami un enfer, en balançant son nom dans la presse. 

Olivia fit une pause, pour donner plus de poids à sa menace : 

- Comme vous le voyez, j’ai plein d’atouts ! À vous de me dire qui vous voulez que je sois ! La personne sympa qui peut même vous proposer un poste à la Maison Blanche comme correspondant accrédité sur place, ou celle qui détruira chaque recoin de votre vie. 

Peter Falkin la regarda avec horreur. Ses yeux ne cessaient de passer du visage d’Olivia à celui de Stephen. Revenant à Olivia, son ton se durcit. 

- C’est vous qui avez kidnappé son fils ? 

Olivia et Stephen se regardèrent : de quoi voulait-il donc parler ? 

- Vous êtes ignoble ! Vous vous en prenez à un enfant, vous me menacez ! Je ne pensais pas que telles étaient vos méthodes ! 

Restée sans voix, Olivia laissa Stephen prendre la parole. 

- De quoi me parlez-vous ? Quel enfant ? 
- Celui de George Cole ! Il a été kidnappé dans la rue. Sa nourrice le promenait le berceau lorsqu’elle a été agressée par des inconnus. 

Voyant qu’il déroutait ses interlocuteurs, Falkin se rendit compte qu’il en avait trop dit. Olivia s’accroupit à ses pieds. 

- Peter. De quoi parlez-vous ? 
- George Cole vient de m’appeler. Il voulait que je rentre près de ma famille, au Texas, avec ma femme, et que j’y reste à l’abri. Il me disait que rien n’était plus sûr, qu’on lui avait pris son fils, et qu’on lui demandait beaucoup d’argent. 
- Mais qui ? demandèrent en choeur Olivia et Stephen. 
- Je ne sais pas ! 

Peter Falkin ressemblait désormais à un petit enfant qui se serait aventuré trop loin de chez lui. Il semblait terrifié, dépassé par les événements.

- Cela a commencé il y a quelques années. George m’a approché pour me proposer des sujets d’articles. J’ai systématiquement procédé aux vérifications. À chaque fois, j’ai obtenu des preuves de ce qu’il avançait : les tortures en Irak, à Guantanamo… 

- Donc, vous avez écrit des articles pratiquement donnés clé en main par ce George Cole ? 
- Je vous l’ai dit, je vérifiais systématiquement. Et puis, il y a peu, il y a eu le conflit syrien. George a découvert le complot du gouvernement. Il a découvert que le gaz sarin ne venait pas du Dictateur, mais des rebelles, et que Grant et son administration savaient. Et il a senti qu’il y avait du danger. Il me donnait de l’argent, mais pour que je le mette à l’abri pour lui et pour sa famille. Il voulait se protéger, et il passait par moi. Et je l’ai aidé, parce que c’est quelqu’un de bien ! Il oeuvre pour la vérité, pour que chaque citoyen soit informé, ait connaissance du Monde qui l’entoure. 
- Admettons tout ça. Et ce bébé ? Pourquoi s’en prendre à lui ? Pourquoi le Gouvernement s’en prendrait à un bébé, quand il leur suffirait de révoquer l’Ambassadeur et le mettre en prison ? Le Patriot Act aurait pu suffire à le faire enfermer ! Et je connais le Président. Aucun membre de son équipe ne s’en serait pris à un enfant innocent. 
- Justement, je ne pense pas que ce soit le Gouvernement. Mais je ne sais pas qui d’autre. J’ai pensé que c’était vous, justement ! 
- Où est l’Ambassadeur, maintenant ? 
- Chez lui ! 
- Entendu. Vous venez avec moi, on va le voir ! Stephen, prends ma voiture, rentre au bureau, et aide Huck à transporter son matériel. il y aura forcément une prise de contact. Je veux que Huck remonte la source. Rappelez-moi dès que vous êtes en place. 

Stephen prit Olivia à part. 

- Tu ne veux pas appeler des renforts ? 
- Non ! Si jamais l’affaire s’ébruite, les Etats-Unis connaîtront un scandal retentissant. On représente le Monde Libre, on est les garants de la paix dans beaucoup de pays. On ne peut pas se permettre de tels risques. Ce serait trop explosif. Et puis, il y a une autre partie impliquée, et je veux comprendre qui. 

Profitant de ce que Peter Falkin donnait quelques consignes à son assistante, et passait quelques coups de fils, Olivia prit son téléphone et informa Cyrus des nouvelles évolutions de l’affaire. Elle choisit cependant de ne pas révéler l’identité de l’Ambassadeur. Bien qu’appréciant peu d’être ainsi tenu dans l’ignorance, Cyrus assura son ancienne élève de tout le support logistique dont elle pourrait avoir besoin.

Ils mirent beaucoup de temps à arriver au quartier des Ambassades. Peter Falkin se trompa deux fois de chemin. Le journaliste sortit son téléphone pour prévenir George Cole de son arrivée. Il dut longuement parler avec l’Ambassadeur pour le convaincre de le laisser venir avec Olivia. Il sembla encore plus surpris de la voir sortir de la voiture. peut-être s’attendait-il à voir débarquer le SWAT ? Lorsqu’enfin, il la laissa sortir de la voiture, Olivia pénétra dans une propriété imposante. George Cole descendit les quelques marches du perron. Il ne la laissa entrer chez lui qu’avec réticence, et non sans avoir jeté de longs regards derrière son épaule. 

Les volets du grand salon étaient clos. George Cole leur fit signe de s’asseoir.. 

- Mademoiselle Pope, Peter m’a parlé de vous. Comment voulez-vous nous aider ? Nous voulions appeler le FBI, mais on nous a dit qu’on nous surveillerait… et nous ne voulons pas mettre en danger notre fils. 
- Je sais Monsieur l’Ambassadeur. Vous avez bien fait de ne pas appeler le FBI. Mon équipe sait résoudre ce genre de situation, et jamais nous n’avons eu à déplorer une seule perte. Nous savons négocier avec les kidnappeurs, et nous allons le faire, à la condition que vous promettiez de ne plus jamais trahir les Etats-Unis, et que plus aucun article ne sera publié. Nous comprenons-nous ? 

L’Ambassadeur acquiesça silencieusement. Olivia jeta un regard à Peter Falkin, qui opina également du chef. 

- Bien. Quand avez-vous été contacté ? 
- Cet après-midi. Une voix, avec un bon accent est-européen. J’ai longtemps été détaché en Russie. Je connais bien la région. Ils avaient un accent ukrainien, d’après moi. 
- Quand vous dites “ils” ? 
- La mafia ukrainienne. 
- Que viennent-ils faire là-dedans ? Pourquoi s’en prennent-ils à votre fils ? 
- C’est assez ironique… Ils ne veulent pas que cet article sorte sur le double-jeu américain sorte… un peu comme vous, quoi ! Ils pensaient que c’était trop tard. À priori, la vérité nuit à leur petit commerce d’armes. Il fau savoir que l’Europe de l’Est alimente en armes les rebelles syrien, en passant par l’Iran. Ils veulent donc récupérer ce qu’ils pensaient être en train de perdre. 
- Et à combien estiment-ils leur perte ? 
- 6 millions. 

Olivia ne put retenir un mouvement de surprise. Il se leva, se passa la main dans les cheveux. 

- La famille de ma femme peut nous aider, mais nous ne pourrons pas réunir cette somme. Ils doivent me rappeler pour me fixer les conditions pour l’échange… Mais je ne sais pas comment faire. Je n’ai pas cet argent. Pas tout cet argent. 

C’est à ce moment-là que le téléphone d’Olivia retentit. C’était Huck et Stephen. Ils se tenaient prêts dans une fourgonnette, quelques pâtés de maison plus loin, afin de ne pas éveiller les soupçons. Olivia s’était éloignée pour discuter avec eux et leur donner ses consignes. Lorsqu’elle revint, Peter Falkin faisait de son mieux pour rassurer George Cole. 

L’attente commença, longue et angoissante. Lui s’activait comme il pouvait pour réunir l’argent. Il passait de nombreux coups de téléphone, vidant ses comptes les uns après les autres. Madame Cole descendit quelques minutes plus tard. Elle avait le visage pâle et défait, mais fit de son mieux pour seconder son mari, contactant tous les membres de leur famille, sans leur dire précisément de quoi il retournait. 

Lorsque Madame Cole remonta à l’étage, Olivia s’accroupit aux pieds de l’Ambassadeur. 

- Ecoutez-moi bien ! Ils vont vous appeler. Vous n’avez pas réuni l’argent, mais cela, ils n’ont pas besoin de le savoir. Ce qu’il faut absolument obtenir, c’est une preuve de vie de votre fils. Il faut qu’ils vous envoient une photo par mail ou sur votre téléphone, et qu’il pleure ou crie. Nous devons avant tout nous assurer qu’il est en vie. 

La sonnerie du téléphone retentit à nouveau. Olivia fit signe à George Cole de décrocher en mettant le haut-parleur.

- Monsieur Cole ? 

C’était effectivement une voix avec un fort accent russe. 

- Avez-vous la somme demandée ? 

Cole regarda Olivia. Celle-ci lui fit signe de répondre comme elle le lui avait indiqué. 

- Oui… Nous sommes en train de la réunir en ce moment-même. 

Olivia lui fit un signe de rappel. 

- Je veux que vous m’envoyiez une preuve que mon fils est toujours en vie. 
- Vous n’êtes pas en position d’exiger quoi que ce soit. 

À nouveau, il jeta un oeil à Olivia. Impérieuse, elle lui fit signe d’insister. 

- Je veux être certain qu’il va bien. Filmez-le ! 

Il hésita avant d’ajouter : 

- C’est ma condition pour procéder à l’échange. 
- Monsieur Cole ? 

La voix était devenue extrêmement cassante et menaçante. 

- L’homme et la femme qui sont actuellement chez vous semblent bien vous conseiller. Aussi, j’accepte votre demande. Vous allez recevoir une vidéo de votre fils. En échange, vous allez nous remettre l’argent ce soir à 17h30. Nous ne voulons que des coupures de 10 dollars. Vous recevrez l’adresse à laquelle nous remettre l’argent une demie-heure avant le rendez-vous. Si vous ne venez pas, nous tuerons votre fils, et nous n’attendrons pas une minute. M’avez-vous bien compris ? 

Paniqué, Cole supplia : 

- 17h30, c’est trop tôt. Laissez-moi jusqu’à 19h, s’il vous plaît ! Je vous en supplie ! Il s’agit de mon fils… Prenez-moi en otage à sa place, si vous le souhaitez ! Tuez-moi, vous serez certain que l’article ne sera pas publié ainsi ! 
- Non ! Pour vous mettre à l’aise, nous y avions pensé, mais tuer un ambassadeur ferait trop de bruit, et ne serait pas rentable. Ceci n’est pas négociable. Vous avez moins de deux heures pour nous remettre l’argent. Ne soyez pas en retard ! Et encore une fois, n’appelez pas les flics. Votre fils serait mort avant même qu’ils ne pénètrent le bâtiment. Faites sortir la femme et l’homme qui sont chez vous. 

L’interlocuteur raccrocha. Blême, l’Ambassadeur s’assit. Il regarda Olivia. 

- Ils nous surveillent. Ils savent que vous êtes là. Vous avez entendu ce qu’ils veulent. 

Le téléphone de l’Ambassadeur vibra, ce qui fit sursauter tout le monde. Lui et sa femme se précipitèrent. Il lança une vidéo, qui montait leur fils, en train de pleurer très fort. Cole serra les poings. 

- Brutes ! 
- Ecoutez-moi, Monsieur l’Ambassadeur ! Il faut que vous restiez concentré. Vous avez vu votre fils : il est vivant. C’est donc une bonne nouvelle ! Réunissez le maximum d’argent possible. où en êtes-vous de ce côté-là ? 
- A peine un million. Je ne pourrai pas réunir les six millions. 
- D’accord. C’est déjà bien. 
- Ils en veulent six ! 
- Un problème après l’autre. Faites votre maximum. Voici un téléphone portable jetable. Il est intraçable. Mon numéro y est enregistré. Appelez-moi cinq minutes avant l’appel, et laissez ce téléphone le plus près possible du téléphone sur lequel ils vous appelleront. Il nous permettra de mieux les localiser, grâce à leur fréquence. 

Olivia était sur le pas de la porte lorsqu’elle se retourna. 

- Je vous ramènerai votre fils, Monsieur, je vous le promets.

Peter Falkin suivit Olivia. Celle-ci l’invita dans son bureau, pour y attendre avec lui les prochaines nouvelles. Elle demanda à Huck et Stephen de rester là où ils étaient, de ne pas s’éloigner du quartier des Ambassades, et appela Abby pour lui demander de faire venir David Rosen. Falkin s’éclaircit la voix.

- Vous avez l’habitude de ce genre de situation ?

- Mon métier est de résoudre les crises. Le gros de notre travail est de protéger l’image d’une personnalité, connue ou pas. Parfois, il s’agit aussi de résoudre des crises privées.

- Mais des kidnappings ? Comment passe-t-on de Responsable de la Communication à la Maison Blanche à gérer des kidnappings ?

- C’est un choix. Je ne pouvais rien apporter de plus à l’Administration Grant. En revanche, je peux apporter de l’aide à de nombreuses personnes. Et là, Peter, nous allons également réussir. Cet enfant sera rendu à ses parents.

Abby entra à ce moment-là dans le bureau.

- David Rosen est là. Je le fais entrer ?

- Qui est-ce ? demanda Peter Falkin.

- Le Substitut du Procureur.

Il sursauta.

- Ils vous avaient dit de ne pas appeler les flics !

- Ce n’est pas un flic, c’est un Substitut du Procureur.

- Vous croyez que si vous leur expliquez, ils seront compréhensifs ?

- Eux non, mais je suis certaine que vous…

Olivia n’acheva pas sa phrase.

- Moi ? 

Peter Falkin blêmit. Abby s’adossa à la porte, et le regarda. Elle observait aussi la métamorphose d’Olivia. Elle aimait quand son amie portait le glaive, quand elle oeuvrait pour la justice. 

- Monsieur Falkin. Vos explications quant aux mouvements financiers ne correspondent pas. Le téléphone que j’avais sur moi et que j’ai laissé à l’Ambassadeur n’est pas un téléphone. C’est un décrypteur de données, qui nous permet notamment de passer outre les systèmes de sécurité des Ambassades. Aucun des mouvements de Cole ne correspondent à vos rentrées d’argent, nous l’avons vérifié pendant que j’étais sur place. 

Elle s’assit au bord de son bureau, bien en face de lui : 

- Et vous savez aussi ce que nous permet de faire ce merveilleux outil ? Il me permet de brouiller les fréquences tout autour de moi, sitôt que je l’allume. Or, je l’ai activé avant de pénétrer le quartier. Ils n’avaient aucun moyen de savoir que j’étais là. Aucun moyen, sauf par vous, qui les avez prévenus pendant que je parlais à Stephen, dans votre bureau. Vous saviez qui j’étais. Vous les avez prévenus. Maintenant, ce que je veux comprendre, c’est pourquoi ? 

Falkin la dévisagea longuement. Elle avait perdu son air affable. Lui-même avait serré les mâchoires. Il avait perdu, et il le savait. 

- J’ai toujours rêvé d’être un grand journaliste. Faire des articles de remplissage n’a jamais été mon ambition. Quand Cole est venu me trouver, j’ai saisi l’opportunité. Et je me suis intéressé au Moyen-Orient. J’ai compris qu’il y avait quelque chose à jouer, un coup qui me permettrait de m’enrichir petit à petit. 

Olivia compléta : 

- Vous avez vendu votre source aux plus offrants. Les Etats-Unis ne vous en auraient rien donné : il tombait sous la loi fédérale et le Patriot-Act. En revanche, les mafieux, eux, payaient cher pour obtenir le nom de ceux qui détruisait leur marché. Et vous avez monté tout ça ! 
- J’avais des contacts en Syrie. Je savais qui fournissait l’EIIL en armes. j’ai remonté la filière. Je leur ai proposé le marché, moyennant rétribution. 

Abby le regardait, dégoûtée. Olivia lui fit signe de rester là, et sortit trouver David Rosen. Il se servait un café dans la cuisine. 

- Olivia ! 
- David ! Merci d’être venu ! 
- Quand il s’agit d’Olivia Pope, je préfère venir en personne, pour prévenir les dégâts que tu causes. 

Olivia ne releva pas. Elle se servit à son tour du café, et regarda dans les yeux cet homme qu’elle avait appris à apprécier. Tous deux servaient leur pays du mieux qu’ils le pouvaient, même s’ils prenaient pour cela des voies différentes. 

- J’ai une affaire qui peut t’intéresser. Association de malfaiteurs avec des connexions au milieu de la mafia ukrainienne. À cela, tu ajoutes un kidnapping de bébé.

Rosen posa sa tasse. 

- Rien que cela ? 
- J’ai un américain que tu peux arrêter. Je te le livre, mais à une condition. 

Le substitut du procureur sourit. Il reconnaissait bien là Olivia Pope. Avec elle, rien ne s’obtenait gratuitement. 

- Dis toujours ! 
- Tu ne touches pas la famille dont l’enfant a été kidnappé. tu t’assures que quoiqu’il arrive, quoiqu’il ressorte de ses agissements, il restera protégé de toute poursuite, et pourra continuer à vivre une vie de famille paisible. 
- Tu n’es pas fatiguée de tous ces chantages, et de toutes ces manipulations ? 
- David ! C’est un chic type. il croyait faire le bien… et quelque part, il le faisait. 
- Un peu comme une certaine personne que je connais… 
- David, je te propose du lourd, qui pourrait donner un sacré élan à ta carrière. Tu as 30 secondes pour te décider. 
- Tu as travaillé pour la Maison Blanche. Si tu fais appel à moi, c’est que l’Administration en place pourrait avoir quelque chose à lui reprocher… 
- David, ne cherche pas ! Je t’offre une tête sur un plateau d’argent et de quoi apaiser la Maison Blanche quant à mon client. Accepte de me suivre sur ce coup ! 

David soupira. il savait qu’au fond, peu importaient les méthodes tordues d’Olivia, elle faisait toujours en sorte de faire le bien. Il accepta. Elle le fit entrer dans son bureau. Ayant vu Peter Falkin, il en ressortit aussitôt. 

- Tu te moques de moi ? Tu travailles pour mon concurrent ou quoi ? Peter Falkin ! Une étoile montante du journalisme. 
- Tu te trompes. C’est une ordure, qui n’a pas hésité à manipuler un Ambassadeur, à faire kidnapper son fils, pour lui soustraire 6 millions de dollars, à réunir en moins d’une journée. c’est la pire ordure qui soit. J’ai des preuves : des virements de comptes offshore vers ses propres comptes, et ceux de sa famille. On a les propriétaires des comptes offshore, et je t’assure qu’il s’agit bien de mafieux ukrainiens, qui vendent des armes aux islamistes syriens. 
- Un Ambassadeur, tu m’as dit ? Alors, il a dû faire quelque chose de grave pour que tu ne t’adresses pas à la Maison Blanche. 
- Oui, mais les américains ne seraient pas d’accord avec toi et le soutiendraient à 200%... David : je peux compter sur toi ? 

Pour toute réponse, David Rosen pénétra de nouveau dans le bureau d’Olivia. Abby sortit et retrouva sa chef. 

- Où en sont Stephen et Huck ? 
- Ils continuent. Ils ont pu détecter avec quelle fréquence était modulée la voix. Ils la comparent avec le fichier d’échantillons de voix qu’avait mis en place le KGB, pour en retrouver l’identité. Mais quand as-tu compris qu’il n’était pas si clean ? 
- Il a mis trop de temps à nous faire parvenir chez l’Ambassadeur, comme s’il cherchait à gagner du temps. De plus, quand il a appelé l’Ambassadeur pour le prévenir de notre arrivée, la discussion me semblait trop rapide… et l’Ambassadeur a semblé surpris de me voir arriver… J’ai eu des doutes, donc j’ai activé l’appareil de Huck. 

Le téléphone d’Olivia sonna. C’était Stephen. Huck venait de découvrir les noms des mafieux. Olivia demanda à Huck de rester en place, mais à Stephen de revenir. Elle avait à peine raccroché qu’elle composait un nouveau numéro de téléphone. 

- Monsieur Cole ? Je n’ai pas le temps de tout vous expliquer, mais je veux que vous fassiez comprendre aux kidnappeurs que ce sera moi qui irai les trouver, avec Stephen, mon collègue. Dites-leur que vous avez tout l’argent, et s’ils souhaitent une preuve, demandez à leur faire un premier virement. En tout cas, imposez-leur ma présence comme seule interlocutrice, et comme votre mandataire. 
- Nous sommes encore loin d’avoir tout réuni. 
- Faites votre possible, et laissez-moi faire. 

Olivia passa un dernier coup de fil, cette fois-ci à Cyrus Beene. 

- Aucun article ne sera plus publié. Je viens de faire arrêter le journaliste pour une autre affaire, et il risque de rester en prison à perpétuité. Quant à sa source, je pense qu’elle vient d’avoir la peur de sa vie. 
- Olivia ! Je savais que je pouvais compter sur toi ! Tu viens de sauver le pays. Demande-moi tout ce que tu voudras. 
- Justement. j’ai un grand service à te demander. Il faut que ce soit mis en place rapidement. 

Elle lui expliqua le dispositif dont elle avait besoin, raccrocha, s’assit et réfléchit. Tout se mettait progressivement en place. Elle repensait à chaque détail. 

Stephen arriva et conduisit Olivia chez l’Ambassadeur. Ils y récupérèrent une mallette d’argent et se rendirent au lieu de rendez-vous que venaient juste de leur indiquer les ravisseurs.

Ecrit par Spydinette 
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chrismaz66, 15.04.2024 à 11:46

Oui cliquez;-) et venez jouer à l'animation Kaamelott qui démarre là maintenant et ce jusqu'à la fin du mois ! Bonne chance à tous ^^

Supersympa, 16.04.2024 à 14:31

Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

choup37, Hier à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, Hier à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, Aujourd'hui à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

Viens chatter !